Nous vivons tous des épreuves difficiles au cours de notre vie. La résilience est une capacité très utile pour rebondir que certains ont plus que d’autres. Néanmoins, la résilience peut se développer et s’entraîner à travers les expériences douloureuses : deuil, traumatismes, chocs, dépression, burnout…
Histoire de résilience
Personnellement, j’ai dû développer ma résilience à travers mon burnout et mes dépressions… Avant, je ne me serai jamais qualifiée de résiliente. La moindre épreuve me faisait fléchir, voire abandonner. Je ne croyais pas en moi. Cela n’a donc pas été facile, au contraire, mais aujourd’hui je ne peux que constater que j’en suis ressortie grandie et plus forte.
Facile à dire quand on a terminé de traverser la tempête. Pourtant, croyez-moi qu’en pleine tempête, je croyais qu’un futur meilleur était possible. Cette croyance m’a beaucoup aidé à avancer malgré l’adversité.
Pour moi, la résilience c’est accepter ce que l’on vit et s’adapter en fonction de la difficulté vécue. C’est faire face au problème et chercher des solutions et du soutien malgré la douleur.
Ce que ces épreuves m'ont apprise sur la résilience
Si j’en sors plus forte aujourd’hui, c’est paradoxalement que je suis plus sereine concernant mon futur, notamment grâce au constat fait à postériori :
- Le burnout et la dépression m’ont d’abord appris que je suis capable de me relever. Ce qui a été très bénéfique pour la confiance en moi.
- Nous possédons des ressources intérieures insoupçonnées, dont faut aller chercher les clés pour les débloquer (merci les neurosciences et la méditation !).
- Il existe autour de soi des personnes formidables prêtes à nous aider, même les personnes que l’on connaît à peine se révèlent parfois être un véritable soutien !
- Quand on cherche… quand on cherche longtemps… on finit toujours par trouver une solution.
De l'épreuve à la résilience : les différentes étapes
Suite à un traumatisme, la première réaction sera le choc, la sidération, la fuite, le combat ou le déni. Elle dépend de chacun, de son histoire et de la situation en tant que telle. Cette première réaction est une manière de se protéger face à une situation trop douloureuse pour être acceptée et comprise dans un premier temps.
La seconde étape sera d’intégrer ce qui nous est arrivé. Dans cette phase, on sort du déni pour aller vers l’acceptation. C’est à ce moment-là qu’on essaye de comprendre ce qui nous arrive. Cette étape peut être très longue.
Enfin, la troisième étape est la mise en place de stratégies pour se reconstruire, mais aussi donner du sens à l’épreuve traversée. C’est en l’inscrivant dans un parcours de vie que l’on pourra par la suite rebondir avec de nouveaux choix et projets de vie.
Que faire pour entraîner sa résilience ?
D’après le psychiatre Boris Cyrulnik, qui a introduit la notion de résilience en France. La stratégie la plus importante est celle du soutien social. Il ne faut donc pas rester seul face à l’adversité, mais oser parler de ses problèmes à une personne de confiance. Même s’il y a peu de personnes autour de vous, les relations de qualité et sécurisantes sont à privilégier.
Dans un second temps, demandez de l’aide autour de vous. Vous serez probablement étonné du nombre de personnes prêtes à vous aider ou vous proposer des solutions auxquelles vous n’auriez pas pensé.
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Les autres facteurs de résilience
La capacité à prendre du recul et à analyser la situation est importante dans la résilience. Cela revient à ne pas rester la “tête dans le guidon” ou dans des ruminations incessantes, ce qui n’aboutirait à rien.
Être créatif pour trouver de nouvelles solutions, mais aussi imaginer de nouveaux comportements face à la même situation augmente la résilience.
Être proactif dans la recherche de solutions afin de ne pas rester passif à ressasser son malheur en attendant que quelqu’un vienne nous sauver.
Être capable de se remettre en question, sur ces valeurs, ses croyances, ses habitudes et être ouvert au changement afin d’être capable de transformation.
Enfin, utiliser l’humour pour alléger notre perception de ce qui est douloureux. Cela permet aussi de dédramatiser, de prendre du recul, de soulager parfois certaines émotions.
La résilience est donc une capacité qui se développe au fur et à mesure des épreuves de la vie. Nous sommes tous confrontés à plus ou moins d’adversité. A chaque épreuve surmontée, nous entrainons notre résilience et nous en sortons plus forts, grandis, enrichis d’une nouvelle expérience, aussi douloureuse a-t-elle pu être.
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