Le sommeil après un burn-out

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Le sommeil est souvent perturbé dans le burn-out, alors si vous dormez (extrêmement) beaucoup ou si vous faites des insomnies, c’est peut-être normal… Au cours d’un burn-out, il y a différentes phases de récupération. À chaque étape, le sommeil peut changer. La phase de pré-burn-out a aussi un type de sommeil particulier.

Le sommeil dans le pré-burn-out ou le « burn-in »

Avant un burn-out, il y a les phases de pré-burn-out, ou de burn-in. Pendant ces phases, le corps est dans un mode appelé « hyperstress ». Cela signifie que les glandes surrénales, situées au-dessus des reins, sont très actives. Elles sécrètent beaucoup de cortisol, connu pour être une hormone stimulante.

Cependant, s’il y a du stress en fin de journée, ou au moment du coucher, le sommeil va être perturbé. S’il y a trop de cortisol, le cerveau reçoit l’information : « Il faut rester éveillé ». Par conséquent, l’endormissement est difficile, et il peut y avoir des réveils nocturnes.

Il est fréquent de se réveiller très tôt le matin, vers 5 h, juste avant l’effondrement du burn-out. Cela est dû à la diminution du GABA (acide gamma-aminobutyrique), un neurotransmetteur qui ralentit l’activité cérébrale et est nécessaire au maintien du sommeil pendant la nuit. Dans ce dernier cas, on peut parfois ressentir de l’énergie au moment du réveil. On démarre alors sa journée très tôt, car il est impossible de se rendormir.

Les perturbations du sommeil viennent donc du stress et du fait que le cerveau reste constamment en hypervigilance.

« S’il y a trop de cortisol, le cerveau reçoit l’information : “Il faut rester éveillé.” Par conséquent, l’endormissement est difficile, et il peut y avoir des réveils nocturnes. »

Le sommeil juste après l’effondrement du burn-out

Quand on parle de « burn-out » dans le langage commun, il ne s’agit pas toujours de burn-out à proprement parler. Il n’y a pas eu d’effondrement total des ressources du corps. C’est alors un burn-in, le stade juste avant le burn-out.

Pour le sommeil, on distinguera alors deux cas de figure :

  • Soit c’est un vrai burn-out, avec un effondrement total des ressources du corps.
  • Soit c’est un burn-in sévère, il n’y a pas encore eu l’effondrement.

Le sommeil lors de l’effondrement total du burn-out

Lorsqu’il y a un véritable effondrement, il y a un hyper-épuisement des glandes surrénales. Le cortisol n’est plus sécrété en dose suffisante. Il y a alors une hypersomnie : on dort beaucoup, jusqu’à parfois 16 h ou 18 h par jour… et c’est normal !

Le corps se met dans un mode de repos forcé pour ne pas s’abîmer plus qu’il ne l’est déjà. On ne peut pas résister au sommeil, car il y a un énorme besoin en sommeil profond, qui est le sommeil réparateur, celui qui manquait tellement pendant la phase de pré-burn-out.

Le sommeil réparateur permet la réparation des cellules, de l’ADN et le nettoyage des déchets. Ce n’est que pendant ce sommeil que le cerveau se nettoie et se répare ! Il n’est donc pas étonnant qu’il y ait des problèmes de concentration et de mémoire suite à un burn-out.

« Dans le cas de l’effondrement du burn-out, il s’ensuit une hypersomnie : on dort beaucoup, jusqu’à parfois 16 h ou 18 h par jour… et c’est normal ! »

Le sommeil dans le burn-in sévère

Il arrive de plus en plus souvent qu’il n’y ait pas de véritable burn-out. L’effondrement n’a pas eu lieu, cependant il y a bel et bien un épuisement sévère. C’est le cas des personnes qui arrivent à s’arrêter à temps, juste avant le burn-out.

Dans ce cas-ci, les glandes surrénales sont encore capables de produire du cortisol… C’est à la fois une chance, et en même temps, cela maintient le stress ! Cela signifie qu’on peut être encore stressé, penser au travail et s’occuper des tâches ménagères, plutôt que de se reposer. Le sommeil reste perturbé, comme dans les phases de pré-burn-out.

Ici, il est primordial d’apprendre à réduire son stress physique et mental, à se relaxer, et à lâcher prise face aux problèmes pour enfin dormir et récupérer. Sinon, l’épuisement continuera à s’intensifier.

Une fois que le stress est désactivé, la phase avec beaucoup de sommeil profond peut enfin s’enclencher. Ce sera le début du processus de récupération post-burn-out.

Pourquoi est-ce important de dormir beaucoup après un burn-out ?

Le sommeil, en quantité et en qualité, est important pour récupérer d’un burn-out. Il y a rarement eu de sommeil profond (réparateur) avant le burn-out. Le corps doit donc rester dans un état de sommeil profond plus longtemps pour rattraper ce qui n’a pas été fait, à savoir :

  • Réparer les cellules et les organes,
  • Réparer l’ADN,
  • Nettoyer tous les déchets et les toxines.

 

Le sommeil participe donc à la réparation du corps après un burn-out. Ce n’est pas du temps perdu ! 

Le sommeil au cours de la récupération post-burn-out

Après la phase d’hypersomnie, le temps de sommeil va naturellement diminuer, très progressivement. Par exemple, il ne faudra plus qu’une sieste par jour à la place de deux. Les nuits peuvent commencer à s’écourter, jusqu’à redevenir normales.

Même si le temps de sommeil devient normal, il est toujours très difficile de se lever le matin. C’est normal lors de cette phase, puisque les glandes surrénales sont encore épuisées. Par conséquent, il n’y a pas le pic de cortisol du matin, qui est le « starter » du corps. Sans ce starter, il est difficile de démarrer sa journée.

D’ailleurs, il arrive fréquemment qu’il soit difficile de démarrer le matin, mais à l’inverse, d’être plus en forme au fur et à mesure qu’on s’approche du soir. C’est le signe que les glandes surrénales commencent à récupérer. Elles produisent alors du cortisol en fin de journée. Le cycle du cortisol est inversé : ce n’est pas pratique, mais c’est le signe que la guérison est en cours !

Le cortisol dans le burn-out : une hormone clé !  Voir la vidéo

« Même si le temps de sommeil devient normal, il est toujours très difficile de se lever le matin. Il n’y a pas le pic de cortisol du matin, qui est le “starter” du corps. »

Le sommeil à la fin de la récupération post-burn-out

À la fin de la récupération du burn-out, même s’il y a encore de la fatigue, le sommeil est normal. Le besoin de sieste est rare. Il y a déjà eu un regain d’énergie. La concentration et la mémoire fonctionnent mieux. Tout n’est pas encore revenu comme avant, mais l’envie de reprendre une activité commence à se faire ressentir. On peut réfléchir et un peu travailler.

Conclusion

Le sommeil est très perturbé au cours d’un burn-out et il varie en fonction des phases de récupération. Il s’adapte aux besoins spécifiques du corps au moment du burn-out. La récupération est longue, et il faut être patient.
C’est l’occasion de réapprendre à prendre son temps et à donner à son corps le droit au repos.

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3 erreurs qui entretiennent la fatigue après un burn-out

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Nadia Augusto

Neuroscientifique, explorant les solutions naturelles et durables pour le bien-être du cerveau.

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