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Il existe plusieurs types de burn-out. Le burn-out professionnel est de loin le plus connu et le plus documenté. Les médias et les réseaux sociaux ce sont d’ailleurs accaparé du sujet. Pourtant, le burn-out ne se limite pas à la sphère professionnelle. Il y a d’autres types de burn-out dont l’origine prend racine ailleurs qu’au travail.
Un burn-out est toujours un épuisement physique, mental et émotionnel. La cause est un stress chronique et une insuffisance de ressources pour y faire face, sur une durée suffisamment longue.
Néanmoins, tous les burn-out ne se ressemblent pas. Les différentes catégories sont détaillées dans la suite de l’article.
Le burn-out professionnel
Le burn-out professionnel est le plus connu. Il prend racine dans la sphère professionnelle. Des facteurs liés à l’entreprise comme la charge de travail, la pression de temps, une mauvaise organisation ou un manager toxique peuvent être en cause. Ces facteurs sont toujours associés à des facteurs individuels, tels que les comportements de surinvestissement au travail, ne pas savoir identifier ses limites, le perfectionnisme, l’incapacité à exprimer et soulager ses émotions, etc.
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Le burn-out parental
Le burn-out parental prend son origine dans un stress chronique et un épuisement dû au rôle de parent. Il peut se manifester pour différentes raisons.
Les enfants en bas-âge
Les parents qui ont des enfants en bas-âge nécessitant une attention particulière. Particulièrement s’il y a plusieurs enfants en bas âge. D’autant plus que dans nos sociétés modernes, les femmes travaillent à plein temps comme les hommes. Elles ne pouvant plus se consacrer à la famille et au foyer comme avant. Cela crée une charge supplémentaire avec l’effet « double journée » chez les mères. Elles s’occupent de leurs enfants et de la maison après leur journée de travail. Les hommes ont aussi une charge supplémentaire, quand ils s’investissent davantage dans l’éducation des enfants en plus de leur travail.
Les enfants à besoin spécifique ou en situation de handicap
Une autre raison est la présence d’un enfant a besoin spécifique (trouble de l’attention, hyperactivité, trouble du spectre autistique…) ou avec un handicap physique ou mental. L’organisation supplémentaire, les rendez-vous médicaux, le temps passé avec cet enfant ajoutera une charge pour les parents. Le burn-out parental avait d’ailleurs été découvert dans le cas de parents avec un enfant en situation de handicap.
Le rôle du parent "parfait"
Récemment, un autre type de burn-out parental a été observé chez les parents ayant de forte exigence concernant l’éducation de leurs enfants. Ils sont donc aussi exigeants avec eux-mêmes : éducation positive, cuisiner maison et bio tous les jours, être présent et disponible pour les enfants, organisé des activités ludiques pour ne pas les laisser devant leurs écrans…
Tout ceci part d’une très bonne intention, mais le risque est de s’épuiser. On peut avoir des idéaux, mais il faut savoir aussi relâcher la pression concernant des attentes irréalistes. Il n’y a pas de parents parfaits.
Le burn-out familial
Le burn-out familial est lié à la sphère familiale. Il ne prend pas uniquement en compte le rôle de parent comme dans le burn-out parental. La charge mentale liée à tous les membres de la famille repose sur une seule personne.
Les femmes sont particulièrement touchées par ce burn-out. En effet, elles sont encore majoritaires dans la gestion totale du foyer, en plus de leur travail. Le burn-out familial inclus aussi la sphère du couple. Certains conjoints sont dépendants de leurs compagnes, qui doivent gérer aussi une partie de leur vie privée.
Le burn-out de l'aidant
C’est le premier burn-out décrit par les professionnels de santé. Ce burn-out peut toucher n’importe quelle personne en situation d’aide, en se limitant à la sphère privée. La définition de l’aidant est donc celui qui aide un proche ayant une perte d’autonomie. Par exemple, si l’on s’occupe d’un parent atteint de la maladie d’Alzheimer ou un conjoint handicapé suite à un accident.
Les aidants se retrouvent souvent seuls et sans ressources supplémentaires dans leur rôle d’aidant, en plus de leur travail professionnel. Cela ajoute une charge quotidienne pour s’occuper de la personne dépendante (rendez-vous médicaux, médicaments, s’occuper de la toilette, faire à manger, le ménage, etc). Ceci peut engendrer aussi des difficultés financières.
Le burn-out de l'entrepreneur ou du dirigeant
Lorsqu’on parle du burn-out professionnel, on évoque par défaut celui des employés. Cependant le burn-out des entrepreneurs existe aussi. Les nombreuses responsabilités des dirigeants augmentent les risques.
Récemment, le livre Entreprendre et (surtout) être heureux d’Alexandra Dana met en lumière les mécanismes derrière le burn-out des entrepreneurs. La peur de l’échec, la comparaison excessive, le syndrome de l’imposteur et l’obsession du détail sont par exemple des facteurs augmentant le risque de burn-out.
Le burn-out de l'étudiant
Le burn-out de l’étudiant est rarement évoqué. Il est similaire à un burn-out professionnel mais se produit lors des études. On retrouve des facteurs communs : charge de travail, pression de temps, surinvestissement, perfectionnisme pour certains, etc. Ce burn-out est plus fréquent dans les cursus particulièrement exigeants : étude de médecine, vétérinaires, architecture, etc.
Les burn-out mixtes
Évidemment, tout n’est pas aussi bien séparé dans la vie réelle. En tant qu’humain, nous avons tendance à catégoriser et séparer pour mieux comprendre ces phénomènes. Cependant dans nos vies, tout est lié : nos relations sociales, notre environnement, notre santé…
Il arrive alors qu’un burn-out prenne racine d’une part dans la sphère professionnelle et d’autre part dans celle privée. Il est fréquent de voir des mères ayant un mélange de burn-out professionnel et de burn-out parental. Un autre exemple est celui d’un burn-out professionnel couplé à un burn-out de l’aidant.
Le type de burn-out dépendra donc dans quel domaine de la vie il prend son origine. Cependant, un burn-out est toujours un épuisement physique, mental et émotionnel. Il est dû à un stress chronique et une insuffisance de ressources jusqu’à un effondrement des ressources de l’individu.
